Face aux étudiants, le gouvernement québécois opte pour le tout-répressif

Depuis des mois, des milliers de jeunes (et de moins jeunes) manifestent sous différentes formes leur inquiétude face à l’avenir de notre société ; c’est une inquiétude profonde qui dépasse largement le problème des droits de scolarité. Les « indignés », les casseroles et des mouvements tels qu’Occupy Wall Street s’inscrivent dans le même contexte. Celles et ceux qui y participent appellent de leurs voeux une société plus juste, égalitaire et solidaire. »

Selon Peter Leuprecht, ex-secrétaire général adjoint du Conseil de l'Europe (1), « Devant ces mouvements [sociaux] le gouvernement du Québec n’est pas à la hauteur. Il est de mauvaise foi en affichant une volonté de négocier avec les étudiants, tout en affirmant qu’il ne cédera pas. Il a fait adopter une loi très spéciale, indigne d’un État de droit, qui ressemble à la législation répressive que Poutine vient de faire passer en Russie. Charest-Poutine, même combat ? Les arguments du gouvernement québécois volent de plus en plus bas. »

Source : Le Devoir 16 juin 2012 : http://www.ledevoir.com/societe/education/352606/une-ambition-pour-le-quebec-une-education-accessible-pour-tous

(1) Peter Leuprecht est également Professeur de droit international public, ancien doyen de la Faculté de droit de l’Université McGill, ancien directeur de l’Institut d’études internationales de Montréal (UQAM).