Journée de l’enfant africain 16 juin - Édition 2016

Sensibilisation des enfants talibés sur la culture de la paix et l’hygiène

L’organisation de l’unité africaine aujourd’hui Union Africaine a pris la résolution N°51 en juillet 1990 pour faire du 16 juin la journée de l’enfant (JEA). Il s’agit de rendre hommage à la mémoire des enfants noirs massacrés à Soweto en Afrique du sud en juin 1976 alors qu’ils organisent une marche pacifique pour revendiquer leurs droits. Depuis, la communauté internationale célèbre chaque année cette journée. Au Niger, elle est activement célébrée tous les ans depuis 1991.

C’est dans cette optique que la section EIP Maradi compte participer à la commémoration de ladite journée en organisant une activité de sensibilisation des enfants talibés et leurs maîtres sur l’importance de l’hygiène et de la culture de la paix.

La situation des enfants talibés est très inquiétante dans la ville de Maradi qui constitue la zone d’intervention du présent projet. Leurs conditions d’hygiène et d'hébergement sont précaires. Certains vivent dans des baraques délabrées où ils se couchent à même le sol. De plus, ils sont en situation de surnombre et donc ne possèdent qu'un espace exigu pour dormir. Parfois même, ces baraques n'ont pas de toit. D'autres dorment à la belle étoile dans la cour de la maison ou le marabout n'est locataire que d'une seule chambre. Enfin, il y a ceux qui dorment dans des abris provisoires: garages, locaux dont les travaux de construction sont interrompus pour diverses raisons. Tous ces soi-disant logis sont caractérisés par un manque d’hygiène. Ils vivent dans des endroits infectés de poux, de punaises, de cafards et de rats.

Du fait de leur situation, ils se lavent tous les quinze jours. Certains restent plus d'un mois sans se laver surtout en période de froid. Leurs vêtements sommaires et en mauvais états sont lavés à peine. La plupart le font eux même sans utiliser de savon. Les talibés n'ont pas de chaussures ou en tout cas n'en portent qu'accidentellement. Ce sont des enfants aux pieds nus. En règle générale et cela pour les besoins de rentabilités, les talibés sont tenus en permanence dans un état crasseux.

En allant de maison en maison à la quête de nourriture, les talibés recueillent dans leur sébile, les restes de repas de toutes sortes. Cela constitue ce qu'on appelle "le mélange repoussant" et contribue à rendre précaire la santé du talibé. Ils sont par conséquent victimes des différentes épidémies telles que la gale, le paludisme, le choléra, et ne profitent presque jamais des différentes campagnes de vaccination (en cas de maladie sont soignés par le marabout).

Aujourd’hui, ils mendient un peu partout au centre comme aux périphéries de la ville de Maradi, partout (trottoirs, carrefours, services, feux rouges, pompes à essence, devantures de restaurants ou de boutiques) où le passant et l’automobiliste sont à leur portée. Ils sont obligés de mendier dans la rue plusieurs heures par jour, pour subvenir, aussi bien à leurs besoins, qu’à ceux de leurs marabouts, car la plupart du temps leurs familles n’ont pas les moyens de contribuer financièrement aux dépenses de leurs écoles. Ces derniers méconnaissent les attributs de l’état, le rôle de l’état et des autorités officielles, l’importance de la protection des biens publics, du drapeau, des biens communs et l’importance de la culture de la paix. IL convient donc de mettre œuvre d’autres stratégies pour toucher un nombre important de talibés et leurs maîtres de la ville de Maradi pour qu’ils puissent avoir un reflexe épris de la paix et de tolérance et améliorer ainsi leurs conditions d’hygiène et de santé. C’est pourquoi, la section EIP Maradi se propose à travers le présent projet sensibiliser 50 enfants talibés et leurs maîtres sur l’importance de l’hygiène et de la culture de la paix.

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