Mauritanie 2017

Activités de l'EIP-Mauritanie en 2017

Un cours intitulé ‘’Droits Culturels et Culture de la Paix en Afrique’’ a eu le 06 février 2017. Il avait un double objectif:

-Sensibiliser les étudiants sur le rôle des écoles et du milieu universitaire dans la formation et la vulgarisation de la culture de la paix.

-Démontrer que la complexité de la question des droits de l’homme est telle que l’engagement et la bonne volonté ne suffisent pas pour mener le combat. Il faut donc allier les fortes convictions d’avec une connaissance et une compétence. Il faut être outillé et cela est une NÉCESSITÉ.

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Conférence : Société Patriarcale Droits de la Femme

Conférence organisée par l'Association Mauritanienne de Défense des Droits de la Femme, tenue à Nouakchott (Espace Culturel Diadjé CAMARA) le 19 février 2017

La société patriarcale est marquée par la domination des hommes et cette domination se traduit part la concentration de tous les leviers de commande de la société. Ainsi dans les sociétés traditionnelles, cette domination est légitimée par des arguments culturels perçus comme immuables et a temporels. il s’agissait au cours de cette Conférence de déconstruire cet Édifice idéologique et monter qu'une société ne peut pas se développer en marginalisant les femmes. Le respect des droit de la femme n'est pas une faveur accordée aux femmes. C'est un droit qu'aucune culture ne saurait au nom de sa spécificité, ne pas respecter.

 

 

Formation et sensibilisation des filles leaders en milieu scolaire pour la promotion de l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines en Mauritanie

ONG ABEPAD - Agir pour le Bien Etre des Enfants, Personnes Agées et Déficientes (ABEPAD) vient d’effectuer la 1ère phase de sa campagne dénommée :

"Formation et sensibilisation des filles leaders en milieu scolaire pour la promotion de l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines en Mauritanie"(MGF). Cette action tenue en partenariat avec le Global Fund forWomen, a touché les filles leaders issues de toutes les composantes nationales et s’inscrit dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pratique des mutilations génitales féminines.

Une vingtaine de filles ont été formées dans chaque établissement, et seront des relais pour sensibiliser et vulgariser des messages destinés à promouvoir l’abandon de la pratique des MGF au sein des différentes communautés culturelles mauritaniennes. Elles vont agir auprès des autres élèves et puis des communautés.

L’Objectif de ce Projet est de sensibiliser au moins 600 élèves dans les commues d’El Mina et de Sebkha, a déclaré Yandé Sall, Présidente de ABEPAD qui salue, par ailleurs, le soutien de « Global FUND For Women » qui a jugé opportun de nous appuyer dans ce programme ». C’est le lieu également de remercier Monsieur le Hakem de Commune El Mina, le maire de la Commune ainsi que la Direction du Lycée 2 El Mina pour leur grande disponibilité et leur sens élevé de leur mission d’éducateur.

La première phase de cette activité a eu lieu au lycée 2 d’El Mina et vise à apporter une contribution « à l’éradication, sinon à la lutte pour l’abandon des MGF sur tout le territoire national, à commencer par Nouakchott et ses quartiers périphériques »d’après ABEPAD.

Les bénéficiaires de cette campagne ont été outillées de contre arguments culturels, religieux et sanitaires pour convaincre les autres élèves des dangers de cette pratique et de sensibiliser ensuite les communautés. La contre argumentation culturelle qui est une stratégie qui permet de déconstruire et de délégitimer la pratique des MGF dans l’imaginaire des populations mauritaniennes a été exposée par le Professeur Abdoulaye SOW en qualité de formateur.

Une sensibilisation marquée par une présentation de la stratégie de lutte contre les MGF à travers des séries de questions qui ont permis « un débat décontracté ».

Les aspects dangers et attentatoire à la dignité humaine notamment celle de la femme ont été mis en exergue par le recours à la contre argumentation religieuse par Imam Abdoulaye SARR car selon lui « l’Islam est venu nous apporter le bien et éviter tout ce qui est nuisible ».

Par ailleurs Docteur Raky KANE a, au cours de cette session de formation, fait ressortir toute la panoplie des effets néfastes de la pratique des MGF sur la santé et le bien-être des filles et des femmes.

La contre argumentation culturelle est apparu comme une technique qui permet de s’interroger, de semer le doute, de faire parler les individus, de développer un esprit critique, et de responsabiliser les populations. Au cours de cette session, il est apparu très clairement que la pratique des MGF repose sur des traditions et des croyances populaires qui n’ont aucun fondement.

La contre argumentation culturelle comme stratégie culturelle de lutte contre la pratique des Mutilations

L'Equipe de Recherches sur les Mutilations Génitales Féminines de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de
l'Université de Nouakchott (Mauritanie) a participé à un colloque sur les stratégies culturelle de lutte contre la pratique des Mutilations Génitales Féminines (MGF). 

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Mutilations Génitales Féminines (MGF) en Mauritanie

L'Equipe de Recherches sur les Mutilations Génitales Féminines de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Nouakchott en Mauritanie (EMRGF), vient de publier une « Étude sociologique sur les MGF en Mauritanie », ainsi qu'un compte rendu intitulé « Le cas des fillettes victimes de la pratique des MGF (2005-2012) ». Les deux documents sont téléchargeables en format PDF en cliquant sur les liens. 

 

Photos du cours "Droits Culturels et Culture de la Paix en Afrique" 2017

Photos du cours "Droits Culturels et Culture de la Paix en Afrique" 2017

 

 

 

les espaces de liberté au sein des sociétés africaines traditionnelles face aux mutations sociales

Conférence – les espaces de liberté au sein des sociétés africaines traditionnelles face aux mutations sociales par Par Pr. Abdoulaye SOW*

Dans toutes les cultures humaines, on observe des espaces de liberté non seulement pour faciliter la liberté d’expression mais aussi pour libérer la parole. Les sociétés africaines traditionnelles régies selon le système de castes n’échappent pas à cette réalité qui permet à l’individu de libérer une parole sincère et authentique sans être mal perçu et pour se libérer d’une angoisse.

Il y a donc lieu d’interroger notre patrimoine culturel pour identifier les espaces de liberté et de faire ressortir leur fonction qui est inséparable des rôles assignés à certains individus. Le comment mener des pourparlers matrimoniaux dans des sociétés où les futurs conjoints ne doivent pas se rencontrer et le comment où chercher une solution à un problème intime ayant un impact sur la perception de l’individu sont au centre de notre réflexion.

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* Abdoulaye Sow, enseignant chercheur en Sciences Sociales et Coordinateur du Centre Interdisciplinaire sur les Droits Culturels (CIDC), mène depuis des années des recherches sur les bonnes pratiques culturelles, les pratiques traditionnelles néfastes et les transformations sociales au sein des sociétés africaines traditionnelles.